Sous la pluie...(PV, Mister Peterson)

Sous les nuages menaçants, la grande ville de San Francisco était sur le point de se coucher. La nuit avait, depuis quelques temps, recouvert l’énergie que dégageait chaque rue, immeubles, et parcelle de terre. Alors que les gens allaient en direction de leur demeure, Vaulis faisait sens contraire. Être de la nuit, elle s’éloignait plutôt de son chez-soi à la recherche de sa nouvelle proie. Se faufilant entre les bâtisses lugubres, elle
trouva enfin ce qu’elle espérait encore revoir cette nuit. À peine l’autre côté de la rue, une silhouette robuste se tenait près d’un arbre. Elle l’observa avec ses yeux de félin, imprégnant chacun de ses traits dans sa mémoire.

À la fin de son observation, une gouttelette de pluie, qui avait atterri sur le bout de son nez, coupa le fil de ses pensées. Li, l’enleva à l’aide de son index, puis regarda le ciel d’où les nuages commençaient à déverser leur peine. Un sourire en coin, elle retourna à ses occupations, mais elle découvrit alors que la personne n’était plu présente près du végétal. Elle sortit donc enfin de sa cachette ténébreuse, pour ensuite traverser la rue silencieuse.

C’est alors que l’eau condensée déversa son flot sur les habitants de San Francisco. Lorsque Vaulis atteignit le trottoir mouillé, ses vêtements n’étaient plus secs. Ses cheveux foncés collaient à son chandail blanc d’où sa poitrine était mise en valeur. Son jeans trempé lui donnait l’impression qu’il pesait en une tonne, ce qui n’était pas très trompeur. Au son de ses pas gracieux, elle s’enfonça dans le petit parc qui n’avait pas été épargné par la météo. Arriver près de son but, elle posa une main sur l’arbre dégoulinant qui avait été tenu anciennement par l’homme mystérieux. Elle regarda au alentour avec sa capacité de voir dans l’obscurité, sans détecter quoi que sois. Pourtant elle sentait encore une présence. Tout
près, d’elle. Elle savait que c’était lui, mais où était-il, où se cachait-il.

Trop préoccuper par ses pensées, elle n’entendit pas la personne qui s’était glissé derrière elle, mais elle avait vite ressentit le manteau de pluie qui s’était installé sur ses épaules. Alors que Vaulis eu un sursaut, une voix apaisa ses craintes avant même qu’elle se retourne. La voix était à la fois grave, tel celle d’un homme et douce, tel celle de son personnage mystérieux. Un frisson parcouru son dos puis sa nuque avant qu’elle prononce ces mots :

- En quel honneur ai-je cette si délicate attention de votre part?

Depuis plusieurs jours, Gabriel ne trouvait plus le sommeil et ses instincts d'animal se manifestaient sans vraiment en faire appel, le plus etrange c'est le fait qu'il ne soit pas transformer pendant l'accomplissement de ces prouesses animalieres.. Le jeune homme ne put restait une minute de plus allongé sur le dos dans son lit, il se leva d'un geste et fila en direction de la salle de bain, il alluma la lumiere et decouvra avec stupeur que ses yeux n'etaient plus humains, ses yeux arboraient la couleur bleu intense de ceux d'un loup, et la transformation s'arretta là...
L'instinct du chasseur se fit trop forte et Gabriel ne put s'empecher de sortir, c'etait la premiere fois que l'animal prenait le dessus sur l'homme, cependant Gabriel savait pertinement ce qu'il fesait, il ne pouvait simplement pas s'en empecher..

Il remarqua tout de même qu'il pouvait encore se transformer en d'autre animal, et ne se gena pas pour prendre l'apparence d'un faucon. Il s'envola et commença a survoler la ville a la recherche d'une proie.. Au moment où il crut apercevoir une jeune femme dans le parc, le tonnere gronda dans les nuages gris au dessus de lui, par prudence il atterissa plus loin dans l'allée a l'abri des regard indiscret. Il finissa ses pas adossait contre un arbre, cette fois-ci visible de l'autre personne..
Les premieres gouttes de plus tomberent, le jeune homme aux yeux de loup profita d'un instant d'innatention de la part de la jeune femme aux cheveux noires pour se transformer en moineau et se refugier dans l'arbre en attendant patiemment qu'elle vienne a lui...

Comme il l'avait prevu, la jeune femme s'aventura aux côtés de l'arbre, et y deposa sa main comme si elle essayait de deviner qui s'y tenait precedement.. Le moineau s'envola doucement sans faire de bruit, et se posa derriere la jeune femme, Gabriel repris sa forme humaine..
Quand la femme aux longs cheveux noires eut un sursaut, Gabriel la rassura immediatement d'une voix grave et douce en lui disant qu'elle n'avait rien a craindre de lui..
Elle sembla frissoner avant de poursuivre le debut de leur conversation, en lui demandant pourquoi elle avait cette delicate attention de lui.. Gabriel reponda après un leger silence où l'on pouvait entendre les gouttes d'eau tombés sur le sol du parc et des trottoirs alentours..

Parce que c'est la verité....

Etrangement, les yeux de loups d'un intense bleu azur reprirent une teinte plus humaine, comme si sa soif de chasse s'etait apaisé au moment où il l'avait senti plus près de lui.. Cependant son humanité totale s'echappa a nouveau quand ses yeux prirent une teinte jaunie pareil a ceux d'un felin..

Alors que Vaulis fermait les yeux, une odeur familière lui vinrent au nez. Elle associa l’odeur avec la présence qui émanait de cet homme. Un frisson lui parcoura la nuque avant qu’elle se retourne. La couleur d’or qui émanait de l’iris des yeux de celui-ci fut la première chose que Li remarqua dans son visage d’homme mûr. L’âme d’un félin, elle s’approcha de son visage puis le sentit pour ensuite enfouir son nez dans son cou. Elle ronronna de plaisir à sentir le doux parfum si familier que projetait l’homme mystérieux.

La partie commençait, et Vaulis l’avait fait comprendre à son curieux matou. Elle se faufila derrière lui, en faisant le tour de son corps avec une certaine
finesse, pour ensuite se cacher derrière les nombreux arbres. Elle zigzagua parmi les végétaux encore jeunes et son félin aux yeux d’or la poursuivait en espérant pouvoir l’obtenir un jour. Sourire en coin, elle s’arrêta tout près
d’un grand buisson, attendant qu’il la rejoindre. Pendant ce temps, le silence fut tranché par les douces plaintes câlines que laissait entendre Vaulis. Celle-ci laissa tomber l’imperméable sur l’herbe trempé continuant son jeu. Lorsqu’elle le vit arriver, elle plongea son regard dans le tiens tout en s’approchant à petit pas. Elle vit bien vite que la pluie l’agaçait plus qu’elle. Elle leva une main pour faire dévier les gouttelettes qui allait le percuter puis condensa tout l’eau qu’il possédait sur lui et ses vêtements pour le rejeter ailleurs. Elle lui sourit, l’invitant à s’approcher, mais elle n’attendait pas qu’il fasse le moindre geste qu’elle alla mettre son nez dans le cou de l’homme. Elle laissa son souffle doux lui chatouiller la peau. Elle ronronna comme il n’y pas cinq minutes, puis l’invita à aller derrière le buisson, d’où elle l’attendait.

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