Histoire d'éviter les bouchons. | Lucius Lynch |

Miss Amilson regardait l'heure. La réunion durait déjà depuis deux longues heures. Ses employés comme on le voyait très stressés, tentaient de satisfaire mais en vain la jeune directrice en lui exposant leurs nouveaux projets.

" Donc comme je vous le disai Mademoiselle Amilton, leur ADN est innevitablement modifié car .. "

Léa stoppa alors Mr Diego en brandissant sa main droite. Elle passa alors pour la centième fois de la journée sa main dans les cheveux, se leva et dit alors au conseil:

" Bien messieurs, je vous remercie. Mais j'aimerai bien qu'à l'avenir, vous m'exposiez des choses que je ne sais pas déjà...
Vous pouvez vous en aller. "

Son ton était assez sec. Les quatre hommes prirent alors leurs jambes à leur cou et s'en allèrent de la salle de réunion quelques minutes plus tard.
La belle rangeait ses affaires à son tour, elle remballait les dossiers qu'elle avait apporté et les rangeait dans sa mallette.

Elle sortit alors du bureau, le referma à clé et se dirigeait vers l'ascenceur. Elle appuyait alors sur le bouton menant au rez de chaussée et la porte se refermait. Quelques minutes plus tard, elle atteignait le hall et ressortit par la porte principale. Devant l'établissement, un taxi l'attendait, elle s'installait alors à l'arriere de celui ci et la voiture démarrait.

Quelques minutes plus tard encore, les voilà prit dans un bouchon. La jeune femme ayant peur de manquer son rendez vous, remerciait alors le chauffeur en lui laissant un billet:

" Merci monsieur, mais je pense que je vais descendre ici. Je suis dejà en retard, je prendrai le métro. "

Elle traversait alors la route, et descendait les marches de la rue donnant dans les sous sol du métro. Elle passait alors directement et prit le premier wagon qui arrivait. Il y avait un monde fou ce matin là.. mais elle trouvait quand même une place pour s'assoir.

Lucius était un homme connu et respecter de tous, et les gens connus n'ont pas franchement l'habitude de se promener parmi les autres, les humains. Cependant il lui arrivait de devoir tout de même le faire, ne serait-ce que pour régler une affaire de dernière minute.
C'est pourquoi ce jour là il avait dû se résoudre à prendre le métro. Ce n'était vraiment pas un endroit qu'il fréquentait souvent, il n'aimait pas que les gens le "collent" de trop près. Après tout Lucius était un mutant, mais personne ne le savait, il voulait donc continuer à ce que ça ne se sache pas. Mais si quelqu'un pour une raison ou une autre, s'en prenait à lui, il aurait de ses nouvelles, Lucius avait largement de quoi se défendre, c'était d'ailleurs pour cela qu'il était que très rarement accompagné de gardes du corps.

Lucius monta dans le métro, ne prétant pas attention aux regards qui se tournaient vers lui, et à la surprise sur les visages quand les gens s'apercevaient qu'ils étaient dans le métro avec le célébre avocat qui n'était pas moins une figure médiatique, Lucius Lynch.

Lucius arriva, et cela était un véritable exploit, à trouvé une place. Il scruta attentivement le wagon, et aperçut enfin la personne qu'il cherchait: son client.
A peine assit il se releva, laissant un passager content de pourvoir prendre sa place, et se dirigea vers lui. Il ne manquait qu'une petite signature à Lynch pour pouvoir régler ce dossier, c'est pour cela que l'affaire fut bouclée en quelques minutes.

Lucius laissa donc son client seul après l'avoir remercier, et s'accouda à une barre. Il jeta un regard autour de lui, scruta lentement le visage des gens.

Celà faisait déjà plusieurs minutes que Léa se trouvait dans ce wagon. Elle avait bien senti les regards se tourner tous vers elle lorsqu'elle s'était assise. La riche femme d'affaires était habituée à ce genre de désagréments mais heureusement pour elle, la froideur qu'elle renvoyait impressionnait trop les simples gens qui craignaient de l'aborder.

Autour d'elle, de simples gens restaient là debout à attendre que le métro abordait le quartier qu'ils voulaient rejoindre. Un vieux monsieur devant Léa ne cessait de l'observer. C'était le genre d'homme alcoolique, au chômage qui ne faisait rien de ses journées appart se rincer l'oeil dans les lieux publics. Léa lui lança alors un regard noir et d'une froideur intense laissant comprendre à l'homme l'impolitesse de son comportement. Celui ci détournait alors les yeux et s'en allait vers la porte du métro.

Le wagon s'arrêtait alors pour la troisième fois depuis l'arrivée de Léa. Un homme d'une grande élégance entrait alors dans le wagon. De par son allure distinguée, Léa comprit tout de suite que l'homme faisait partie de cette même haute classe sociale qu'elle. Il se dirigeait vers un autre homme et lui tendait des papiers que ce dernier ne tardait pas à signer. Une fois fini, le businessman s'appuyait à la barre observant les gens. Le regard de Miss Amilton vint alors croiser le sien. Léa eut alors un léger sourire reconnaissant l'homme: c'était Mr Lynch, celèbre homme d'affaire de la ville comme Léa l'était. Elle se leva alors, le rejoint ne sachant pas trop s'il l'avait reconnue ou pas. Entre grandes têtes de la ville, il arrivait parfois que les hauts placés s'envoient des courriers pour leurs affaires mais Léa n'avait jamais encore traité avec Mr Lynch ou du moins elle ne s'en souvenait pas.

Elle s'approcha alors de lui entamant la discussion:

" Mr Lynch.. Quelle surprise de faire votre rencontre ici.
Léa Amilson, dirigeante du gouvernement. "

Bien que le regard de Lucius se perdait entre les allés des sièges du wagon, celui-ci n'était pas vraiment attentif à ce qu'il voyait. Il était plutôt dans ses pensées comme on dit, il avait le regard vague. En réalité il pensait activement aux papiers que l'homme venait de signer; vraiment les hommes dans son genre lui faisaient apparement confiance alors que personne ne le connaissait réellement. C'était assez impressionnant comme le genre humain avait besoin d'appuit, d'appuit sur des personnes beaucoup plus puissantes quelles dans tous les domaines qui soient ou presque.

Lucius se passa un main sur le visage, sa joue était légèrement rapeuse mais on ne distinguait quasiment pas sa légère barbe. Il se devait d'être toujours impeccable, après tout il était presque une star. Bon, il n'entrait pas dans le jeu des stars hollywoodienne, mais il faisait quand même partit du beau monde, des stars de ce monde. Il faisait partit des Grands! Il devait donc toujours être tiré à quatre épingles: costumes/cravates de grandes marques, pantalons et chemises impeccablement repassés, chaussures vernies et tout ce qui allait avec.

Lucius releva les yeux, son regard fut attiré vers un mouvement. Effectivement, une femme qu'il n'avait pas remarqué en entrant, s'approchait de lui. Elle n'était pas comme la plupart des femmes de ce wagon, non, mais elle était plutôt comme celles que Lynch fréquentait couramment. Elle était distinguée, et belle, il devait bien l'avouer. Mais ce qui était encore plus "étrange" c'est que Lucius semblait la connaître. Mais il voyait tellement de monde qu'il avait du mal à se rappeler toutes les têtes. Cependant il n'oubliait que rarement les jolies femmes, et celle-ci ne faisait pas exception à la règle. Avant même qu'elle ne se présente il savait qui elle était.

"Je sais qui vous êtes Miss Amilson, et enchanté également."

Il lui adressa un sourire tout en lui tendant sa main droite.

Lucius était surprit qu'une femme telle que celle qu'il avait en face de lui, soit dans ce genre d'endroit. Tout comme lui, il supposait que ce ne devait quand même pas être dans ses habitudes, mais il faut parfois faire des concessions et cela dans tous les métiers et à tous les niveaux.

"Serais-je impoli si je vous demande ce qui vous amène par ici?"

En s'approchant petit à petit de lui, Léa avait visiblement remarqué que Monsieur Lynch avait l'esprit ailleurs. Mais une fois ses premieres paroles annoncées, Monsieur Lynch avait repris de son élégance. L'homme d'affaire avait apparemment un charisme incroyable.

Les gens parlaient souvent de ces deux personnes comme deux véritables conccurents. On les voyait souvent comme les principaux rivaux de San Fransisco. Elle, Léa Amilson, femme riche à la tête du gouvernement et lui, Lucius Lynch, célèbre avocat de très bonne réputation de la ville. Et il fallait rajouter que ces deux là n'avaient pas un physique contraignant tous les deux. En bref avec la forte médiation, Léa s'était toujours imaginé leur rencontre et elle ne s'attendait pas du tout à ce que celle ci ait lieu dans le métro..

Léa eut à peine fini sa présentation que le bel homme la saluait . Il lui posa alors une question et apres quelques secondes, elle répondit d'un léger sourire:

" Si vous voyiez la circulation dehors.. J'ai un rendez vous dans une heure, et je déteste être en retard.
Et vous? "

Les personnes autour d'eux chuchotaient à présent. C'était vrai qu'il était déjà rare de rencontrer Lucius ou même certainement Léa, dans un simple métro, mais les deux en même temps était un quasi miracle. Si les journalistes peoples avaient su ils s'en seraient donné à coeur joie. Quoique Lucius n'était pas sûr qu'il n'y en ait pas un dans les parage. Enfin bon, cela faisait parti de sa vie, et il s'y était habitué, on se fait à tout avec le temps, c'est bien connu.

C'était assez inhabituel pour Lynch d'avoir un interlocuteur, ou plutôt une interlocutrice qui pouvait représenter une sérieuse concurrente. Pour une fois il n'avait pas en face de lui quelqu'un qui se pliait à ses moindres exigences, et contrairement à ce qu'on pourrait croire, cela le ravissait. Enfin quelqu'un qui finalement le comprenait un minimum.

De par son statut de chef des Dominions, il savait que la jeune femme était également un mutant. Et ce devait être réciproque. Seulement peu de personne pouvait prétendre savoir que le célèvre Lucius Lynch faisait parti de cette "sous-espèce" comme disaient les humains, non Lucius était bien trop respectable pour ça. Et pourtant..., mais il gardait bien le secret.

La jeune femme ne se gêna pas de sa curiosité et lui répondit comme si de rien était. Ils ne s'étaient jamais vraiment rencontrés mais ils parlaient comme s'ils se connaissaient depuis un moment. Surement parce que les personnes de leurs rangs étaient assez retreintes dans les environs.

"J'étais là pour affaires, il est rare pour moi de faire autant d'efforts dans une affaire mais parfois cela m'arrive."

Il lui adressa un clin d'oeil.

"Un moment rare, et vous l'avez vu."

Il lui sourit.
La ponctualité était chez lui une manière de vivre, il se devait d'être toujours à l'heure bien qu'il pouvait très bien ce permettre plusieurs minutes de retard. Mais non, Lucius n'avait jamais été en retard, et cela complétait aisément l'image qu'on avait de lui.

"J'aime beaucoup la ponctualité chez les gens, mais peu peuvent prétendre en avoir. Heureux donc de faire la connaissance de quelqu'un de respectable."

Un numéro de charme? Pas vraiment, mais comme on dit, quand un homme et une femme son l'un en face de l'autre, il se joue automatiquement un numéro de charme, et Lucius adorait jouer les parfaits gentlemen...

Léa entendait certes les chuchottements des personnes les entourant concernant elle et Lucius bien evidemment. Elle jeta alors un léger coup d'oeil derrière elle et remarqua que la discussion entre les deux chefs étaient le spectacle de la matinée. Léa fit alors comme si de rien n'était.

Le wagon s'arretait à nouveau, déversant des gens et récupérant d'autres. Le même spectacle d'étonnement recommencait à chaque fois qu'on les apercevait tous les deux. Le prochain arret était celui de Léa. Ecoutant les paroles de Mr Lynch, elle lui rajoutait alors à sa remarque:

" C'est sur, mais lorsqu'il s'agit d'affaires on a plus le choix. "

Il y avait une espèce de lâchement dans sa tonalité de voix comme si se retrouver face à quelqu'un de son rang la libérait un peu de ses manières de dirigeante froide et trop exigeante. Comme ci ce moment était une espèce de petit relâchement dans sa vie professionelle stressante et qu'elle s'accordait un minimum de répit.

Elle regarda alors avec insistance Mr Lynch. Il se comportait tout à fait comme Léa l'imaginait. Personne très correcte avec une once de sympathie envers les personnes comme elle et degageant beaucoup plus de charme que sur les photos de magazines.
Léa acquiesça sur les dernieres paroles de son interlocuteur concernant la ponctualité rare des personnes hauts placés et rajoutait:

" Il en est de même pour moi, Lucius."

Elle s'appretait à continuer leur conversation, lorsque son portable sonnait. Léa s'excusa alors et décrochai le mobile. On lui annonçait que son client avait eu un problème et qu'il ne pourrait pas assister à leur rendez vous. Elle s'excusait alors à nouveau envers Mr Lynch et répliqua alors:

" Annulation de rendez vous. Me voilà définitevement déchargée pour cette apres midi. Vous avez le temps devant vous? "

La proposition d'une conversation autour d'un café se faisait sentir mais sans vouloir forcer le rendez vous, elle laissait entrevoir cette possibilité sans en dévoiler le véritable fond.

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